À La Grande-Motte, j’ai photographié une jeunesse prise entre le réel et le virtuel. Dans cette ville moderniste où se mêlent béton et végétation, j’ai saisi, au crépuscule, des corps en suspens, éclairés par des halos urbains qui sculptent les visages sans offrir de repères. Qu’ils vivent tout près ou ne fassent qu’y passer les vacances, tous partagent ce même espace éphémère où affleurent peurs, désirs et espérances. Comme le tamaris qui plie sans rompre, leurs racines familiales demeurent un socle discret. À travers ces portraits, j’explore ce seuil fragile entre ce que l’on quitte et ce que l’on devient.